Washington Irving
Washington Irving est, avec James Fenimore Cooper (1789-1851), l’un des grands fondateurs de la littérature nord-américaine. Irving naît à New York le 3 avril 1783 dans une famille de négociants prospères, alors que s’achève la guerre d’Indépendance – ce qui lui vaut son prénom. Cadet de onze enfants, d’un naturel indépendant et rêveur, il échappe aux rigueurs de l’enseignement de collège et se forme par lui-même, dans d’incessantes lectures et la fréquentation des bords de l’Hudson. Puis, toujours plus ou moins en autodidacte, il s’initie au droit dans l’étude d’un des amis de son père. Il y rencontre la jeune Matilda, de laquelle il tombe amoureux et dont la mort précoce à l’âge de 17 ans, en 1809, le laissera inconsolé et à jamais célibataire.
S’il obtient son titre d’avocat en 1806, Irving n’exercera pour ainsi dire jamais. Très tôt il s’est tourné vers l’écriture et publie (de 1802 à 1803) sous le nom de Jonathan Oldstyle des récits satiriques et fantaisistes dans le Morning Chronicle que dirige un de ses frères. En 1809 paraît, sous le pseudonyme de Dietrich Knickerbocker, son Histoire de New York, depuis le commencement du monde et jusqu’à la fin de la domination hollandaise, dont le titre à lui seul annonce la truculence.
Après avoir occupé de 1842 à 1845 un poste d’ambassadeur en Espagne, Irving se retire dans sa propriété de Sunnyside, à Tarrytown, sur les rives de l’Hudson, où il se consacre entièrement à son travail d’écrivain, notamment la rédaction d’une monumentale biographie de George Washington. C’est là qu’il meurt le 28 novembre 1859.