Élisée Reclus
Élisée Reclus, de son nom complet Jacques Élisée Reclus, est né à Sainte-Foy-la-Grande en 1830. Après avoir été renvoyé de la faculté de théologie, Élisée s’inscrira à l’université de Berlin pour suivre les cours de géographie du professeur Carl Ritter, l’un des fondateurs de la géographie moderne. C’est durant l’été 1872 qu’Elisée Reclus signe avec la maison Hachette le contrat de la Nouvelle Géographie Universelle, projet qui l’occupera pendant près de vingt ans. Son travail paraît sous forme de fascicules hebdomadaires de seize pages, tandis que l’œuvre grossit au rythme d’un volume par an. Très vite la Nouvelle Géographie Universelle déborde le cadre prévu de huit volumes. Le premier, consacré à la France, paraît en 1876. Dix ans plus tard paraît le onzième : Afrique septentrionale (Tripolitaine, Tunisie, Algérie, Maroc, Sahara). Son travail ne sera achevé qu’en 1894, à la parution du volume XIX, le dernier : Amérique du Sud. L’Amazonie et La Plata.
Militant et théoricien anarchiste, il sera plusieurs fois contraint à l’exil. Comme son frère aîné, après de nombreux voyages à travers le monde entier, qui nourriront son travail, il vivra à Bruxelles. Il obtiendra la chaire de géographie au sein de l’Université nouvelle.
«Élisée Reclus, ami de Kropotkine, compagnon de Bakounine. Pendant la Commune, ce grand géographe prit avec simplicité un fusil et entra dans les rangs. Prisonnier des Versaillais, il n’échappa à la déportation que sur l’intervention des autorités scientifiques anglaises. Réfugié en Suisse, il entra à la Fédération jurassienne où il joua un rôle prépondérant dans la définition du communisme anarchiste. Jusqu’à sa mort en 1905, il ne cessa de prendre position sur les problèmes pratiques et théoriques qui se posèrent au mouvement anarchiste. » Extrait de la jaquette de L’évolution, la révolution et l’idéal anarchique.
Il décédera en 1905 et sera enterré dans la tombe de son frère avec qui il aura tissé la complicité d’une vie.