L’Ours Blanc no 29 – Celle qui habitait la maison avant moi

Une femme solitaire aperçoit un double fantomatique lorsqu’elle se regarde dans les miroirs de la maison cairote où elle vient de s’installer. Les 85 poèmes qui constituent le cycle de Celle qui habitait la maison avant moi font se succéder de courtes scènes d’une douloureuse intensité, écrites dans une langue très directe, souvent abrupte. Par touches successives, Omran explore la solitude et les tourments de sa narratrice aux prises avec un double hallucinatoire, tout à la fois présence hostile et consolatrice. On peut y voir la tentative éperdue d’une femme pour saisir le sens de son existence mais aussi pour donner un visage aux forces sociales hostiles qui la tiennent recluse.