L’Ours Blanc no 3 – Dégâts magiques supplémentaires
Marie-Luce Ruffieux
Dégâts magiques supplémentaires et Protohistoire de l’Assistant font référence à des ordres de réalité brouillés. Dans le premier, la description minutieuse d’un étrange spectacle ne permet jamais de savoir avec certitude qui manipule qui, tandis que le second consiste en six courts textes qui forment une suite dans laquelle le réel et ses représentations, qu’elles soient lucides ou fantasmées, communiquent avec une déconcertante rapidité, le passage d’un ordre à l’autre n’étant jamais indiqué. Marie-Luce Ruffieux écrit : «Le beau, c’est d’être simple, de paraître toujours naturel et toujours à son aise. C’est de gesticuler le moins possible. Le beau, c’est d’agir sans fièvre apparente, en opérateur sûr de soi.» Cette esthétique, qui semble aller de soi, elle s’emploie à en anéantir les naïves certitudes par le travail méticuleux et halluciné du texte d’abord, puis en l’inquiétant encore dans ses performances et ses installations vidéos.